Avignon, c'est fini...

Publié le par grrr!!!

 

Avignon, c’est fini…

Voilà, j’avais écrit un dernier billet d’humeur en Avignon, que je n’ai pas publié. Alors le voici :

 

Samedi 31 juillet. C’est moi Grrr… Il doit y avoir…pfff ! Au moins 2 personnes qui me lisent !

 

Voilà : les Clochards sont de retour. Avignon c’est fini…

 

Je me suis tu depuis plusieurs jours parce que j’avais tellement de choses à dire que j’ai préféré me taire. Alors voilà Avignon c’est fini. Est-ce que cela a seulement existé ? Les filles ont remballé leurs seins jusqu’à l’année prochaine et les rues se vident peu à peu… Pas vu beaucoup de spectacles, mais quelques uns et puis ‘façon, j’aime pas le théâtre’…

Croisé quelques clodos, couchés sur le trottoir, crasseux, finis et toujours en vie… Et je pense à Jack Kérouac. Les passants passent indifférents ou pas, mais passent, moi aussi d’ailleurs. Les touristes achètent la bouffe du midi, boivent un citron pressé à la terrasse d’un bistrot  (3,50€ … il n’y a pas que le citron qui est pressé…) et les clodos nous saluent d’un ‘bonjour…une petite pièce ?’ en ouvrant à moitié un œil sur la « réalité » qui les entoure…

Je fouille dans ma poche. J’ai pas de pièces. Je fonce alors à Monoprix m’acheter pour 60€ de fringues… ça requinque ! Et en sortant je prépare soigneusement quelques centimes dans ma poche pour les filer au clodo que j’ai croisé et que je ne retrouve pas… tant pis, je file les pièces à une autre cloche. Le malheur des uns…

Et je repense à Kérouac…

Et pour finir cette chronique estivale avignonnaise :

L’autre jour, deux gamins jouent dans une ruelle, en riant comme des gamins qui joueraient dans une ruelle en riant. L’un d’eux fait un petit tas de quelque chose que je ne distingue pas, en plein milieu de la ruelle. Je m’approche et je vois qu’il empile des crottes de chiens, méticuleusement, presque proprement, du bout de ses petits doigts délicats. Il est hilare et sa copine aussi…

Publié dans drôles de colères

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
<br /> Merci Barbara... Je reviendrai bientôt sur tes com'... "Et ne m'en veux pas si je te tutoie/ je dis tu à tous ceux que j'aime / même si je ne les conais pas/ la la la !"<br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> et celui-là !<br /> Il est dans la lune<br /> <br /> Du temps des cerises, né taureau,<br /> Il ramène sa fraise sur l’orange bleue.<br /> Les pieds dans ses pensées, la tête dans la lune,<br /> Dont il trait le lait pour le plaisir …<br /> Accroché à sa bêche il fait du monde un jardin,<br /> L’œil perdu dans le bleu du ciel.<br /> Il rêve que tout change… Et tout change.<br /> <br /> Claude Gudin<br /> (in les calembourgeois décalés)<br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> et encore celui-ci<br /> Le Chef<br /> (Dino Buzzati)<br /> <br /> Il est directeur d’une grande industrie,<br /> Il a passé la soixantaine,<br /> Tous les matins, il se lève à six heures,<br /> Eté comme hiver,<br /> A sept heures,<br /> Il est déjà à l’usine où il reste jusqu’à huit heures du soir et au-delà<br /> Même le dimanche, il va travailler,<br /> Même si les ateliers et les bureaux sont déserts ;<br /> Mais une heure plus tard,<br /> Ce qu’il considère comme un vice<br /> Il est l’homme sérieux par excellence,<br /> Il sourit rarement, il ne rit jamais<br /> L’été il se permet, mais pas toujours, une semaine de vacances dans sa villa sur le lac<br /> Il n’a aucune faiblesse,<br /> Il ne fume pas, ne boit ni café ni alcool,<br /> Il ne lit pas de romans<br /> Il ne tolère aucune faiblesse chez les autres<br /> Il se croit important,<br /> Il est important, il est très important<br /> Il dit des choses importantes<br /> Il a des amis importants<br /> Il ne donne que des coups de téléphone importants<br /> Même ses blagues en famille sont très importantes<br /> Il se croit indispensable<br /> Il est indispensable<br /> Les obsèques auront lieu demain à quatorze heures,<br /> Le cortège se réunira au domicile du défunt<br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> Poème de mon Ami disparu Jean-Pierre Rosnay (le club des Poètes - rue de Bourgogne à Paris)<br /> Saint-Tropez priez pour nous<br /> <br /> Je suis à la terrasse du Sénéquier.<br /> Nous sommes un premier août mille neuf cent cinquante et quelques, un dimanche, il est environ six heures tente.<br /> Voilà bien une demi-heure que j’ai oublié le port.<br /> Il n’y a plus de port à Saint-Tropez, plus de mer,<br /> le port et la mer …, cela n’existe que sur les guides touristiques .<br /> Ici, il y a des yachts, la môme Moineau, Françoise Sagan et de temps à autre Onassis, le Grand, le célèbre Onassis et le pitoyable défilé de la petite piétaille des aveugles, endimanchés, des<br /> plaqués or, des Burma, le lamentable troupeau des laudateurs, des imitateurs, des marionnettes aux yeux brûlés par l’éclat de l’or.<br /> Le monde aujourd’hui se résume en ceci :<br /> les têtes brûlées, les cœurs brûlés et les yeux brûlés.<br /> J’erre sur une terre brûlée sans fin. Sans faim de rien.<br /> L’horizon fuit et se limite et se perd entre les jambes de femmes.<br /> Le plus souvent se bornent-ils (les aveugles) à la contemplation des vêtements de plage multicolores, qui les épuisent avant qu’ils n’aient trouvé la force de les ôter.<br /> La mer s’est retirée de Saint-Tropez.<br /> La mer s’est retirée, La mer a mis les voiles.<br /> La mer s’est retirée de Saint-Tropez pour toujours.<br /> Elle ne reviendra plus jamais la mer .<br /> En partant, elle a laissé ça et là des filles folles qui rêvent de devenir garçons dans les bras factices de garçons qui rêvent de devenir garçons dans les bras factices de garçons qui rêvent de<br /> devenir filles.<br /> Bronzage à l’ombre solaire, bronzage chimique…<br /> Tout ici est désolant comme une vitrine de la rue de la Paix.<br /> J’ai accosté par hasard une femme. Elle a accepté mon rendez-vous.<br /> J’en étais fort heureux quand elle ajouta pour expliquer son attitude que son mari était pharmacien. J’en aurais pleuré.<br /> Que la mer revienne dans le port avec de véritables bateaux chargés de cargaisons d’hommes vrais, et que la pluie balaie des petites ruelles pittoresques du vieux quartier, les débris d’humanité<br /> qu’on voit flotter sur l’asphalte surchauffé, comme des mouches à merde.<br /> Saint-Tropez priez pour nous. Jean-Pierre ROSNAY<br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> De toute évidence, depuis la fin d'Avignon, Grrrrrrrr est toujours en colère.<br /> <br /> <br />
Répondre